ANIMAUX – Les pays pratiquant encore la chasse à la baleine
ont réussi à recaler, une nouvelle fois, le projet de zone protégée pour
les cétacés…
Les baleines ne pourront pas aller se
réfugier dans les eaux de l’Atlantique sud. Ce mardi, la Commission
baleinière internationale, réunie au Panama, a rejeté le projet de zone de tranquillité pour les cétacés. 38 pays y étaient favorables, mais cela ne représentait pas la majorité de 75% des voix nécessaire pour adopter la proposition.
Déjà soumise deux fois au vote en onze ans, le projet déposé par le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et l’Afrique du Sud n’arrive pas à
devenir réalité. «Le Japon bloque le sanctuaire. Le Japon et quelques
pays emmenés par le Japon qui achète leur vote, affirme Milko
Schvartzman, responsable pour l’Amérique latine de la division océans à Greenpeace. Mais ça n’est pas terminé, ça va se poursuivre l’année prochaine», a-t-il assuré.
Deux femelles tuées et l’espèce pourrait disparaître
Parmi les pays qui chassent encore la baleine, le Japon est le plus actif pour défendre ses pêcheurs.
Et entraîne avec lui d’autres pays: «C’est quelque chose de très triste
et négatif que les gouvernements comme ceux des Caraïbes et de quelques
îles du Pacifique aient voté non alors qu’ils ne chassent pas la
baleine», regrette Milko Schvartzman.
Alors que la Commission baleinière se réunit toute la semaine, le WWF a rappelé que «la pression exercée par les activités humaines
sur les baleines les dauphins et les marsouins est particulièrement
forte». Appelant à des «mesures fortes pour protéger les cétacés», le
WWF a dressé la triste liste des menaces qui pèsent sur les cétacés.
Parmi ceux-ci, les projets d’exploration pétrolière et gazière dans
l’Arctique inquiètent particulièrement l’ONG: «Au large de l’Ile de
Sakhaline (Russie), les compagnies pétrolières envisagent de construire
de nouvelles plates-formes de forage off-shore à proximité de l’aire
d’alimentation de la baleine grise du Pacifique Nord-Ouest, espèce en
danger critique d’extinction, écrit le WWF. On compte aujourd’hui moins
de 130 baleines dont 26 femelles. La perte de seulement une ou deux
femelles reproductrices chaque année pourrait entrainer l’extinction
définitive de cette espèce.»
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